Le projet d’Avis relatif aux industries culturelles et créatives en République Démocratique du Congo était au centre des débats à la séance plénière de ce vendredi 01er décembre 2023 au Conseil Economique et Social, sous la conduite du Président de cette Assemblée consultative, le Conseiller de la République Jean-Pierre KIWAKANA.
D’après le Président cette Commission permanente « Santé, Affaires Sociales et Culturelles, SASC en sigle », le Dr Pierre OMEKENGE, à travers cette démarche, le Conseil Economique et Social tient à identifier les faiblesses, mais aussi les voies idoines de solutions en termes d’action et de politiques culturelles alternatives afin de remédier à cette situation des industries culturelles et créatives embryonnaires.
Pour lui, les initiatives d’incitation de la part des pouvoirs publics devraient tenir compte d’un modèle économique d’entrepreneuriat culturel et artistique professionnel, afin d’ouvrir des marchés qui valorisent l’économie nationale, au nom de la lutte contre la pauvreté et en faveur du développement durable.
Poursuivant, il a rappelé que les industries culturelles concernent les unités de production en chaines et des marchés relatifs à la promotion des œuvres de l’esprit. Elles sont « créatives » lorsqu’en plus de la dimension économique, elles prennent en compte celle des NTIC et donc de l’intelligence artificielle, celle des innovations technologiques ainsi que celle de la propriété intellectuelle et artistique.
Avant de clôturer son propos, Dr Pierre OMEKENGE a rassuré à l’Assemblée générale que les préconisations faites dans le cadre de ce projet d’Avis et destinées à l’Assemblée Nationale et au Gouvernement, concentrent les recommandations sur l’urgence d’une politique culturelle cohérente, pérenne et efficace.
Prenant la parole pour présenter le contenu de ce projet d’Avis, le Vice-Président de cette Commission, le Conseiller de la République Prof. YOKA Lye, a d’entrée de jeu, regretté le fait qu’en RDC la conscience de cette valorisation économique de la culture soit minimale et que cette culture continue d’être considérée comme un champ de récréation et de divertissement gratuits et superficiels.
Pourtant, a-t-il ajouté, au niveau mondial, les industries culturelles et créatives (ICC) génèrent des revenus supérieurs à ceux des services de télécommunications et, les Etats y recourent (« économie mauve » ou « économie de la culture ») en vue de la contribution essentielle au Produit Intérieur Brut (PIB). D’ailleurs, n’est-il pas prouvé que l’industrie est la colonne vertébrale de l’économie, s’est interrogé le Conseiller de la République YOKA Lye.
De son côté, le Président du Conseil Economique et Social revenant sur le rôle de la culture, a rappelé à l’Assemblée générale que la culture nous permet de transmettre aux générations futures ce que nous sommes, ce que nous avons été ; elle s’enseigne, s’entretient, rend à l’homme sa dignité. « La valeur du pays dépend également de ce qu’elle sait sauvegarder », a insisté le Conseiller de la République Jean-Pierre KIWAKANA.
Il faut noter qu’en plus des préconisations formulées dans ce projet d’Avis, il revient sur les généralités et les états des lieux du secteur culturel en République Démocratique du Congo. Parmi ces recommandations figure l’organisation des états généraux sur la culture en République Démocratique du Congo.
Notons également que les industries culturelles ne comprennent pas seulement la musique comme beaucoup des personnes le pensent, mais il existe plus d’une dizaine de secteurs ou de domaines relevant de la culture, des arts et du patrimoine et qui malgré tout sont prometteurs.