La cérémonie d’ouverture solennelle de la Session
Ordinaire d’Avril 2024 du Conseil Economique et Social, a eu lieu ce lundi 01er
avril 2024 au Palais du Peuple à Kinshasa et a été présidée par le Président de
cette institution, Monsieur Jean-Pierre KIWAKANA KIMAYALA.
C’était en présence des autres Membres du Bureau du
Conseil Economique et Social, des Conseillers de la République et de plusieurs
personnalités venues rehausser de leur présence cette cérémonie officielle. A
cette occasion, le Président du Conseil Economique et Social a présenté les
activités de son institution pendant l’intersession passée ainsi que celles
retenues au calendrier de la session ouverte, session essentiellement
budgétaire.
« La session d'avril est pour le Conseil
Économique et Social une session essentiellement budgétaire au cours de
laquelle l’un des points à l’ordre du jour est de discuter de différents postes
du budget avec lequel nous allons fonctionner durant l'exercice 2025. Mais,
cette session prévoit aussi diverses autres matières qui seront au centre de
débats en séances plénières et animeront également les travaux de nos sept
Commissions permanentes », a mentionné Monsieur Jean-Pierre KIWAKANA.
Avant d’aborder en détails ces activités, le Président
du Conseil Economique et Social a d’abord rendu hommages et présenté les
condoléances aux familles victimes des agressions dues à l’insécurité dans la
partie Est du pays et dans la province du Mai-Ndombe.
« À toutes les victimes de violences, ainsi
qu’aux victimes de catastrophes naturelles depuis le début de cette année
civile, le Conseil Économique et Social, par ma voix, leur rend hommage et
exprime ses condoléances sincères aux familles éprouvées », a-t-il dit,
ajoutant que rien ne saurait faire oublier la situation sécuritaire
préoccupante que traverse le pays, en particulier dans sa partie Est et au
Mai-Ndombe où des compatriotes ont été arrachés à la vie durant les mois et
jours qui ont précédé l’ouverture de cette session et d’autres continuent à
être chassés de leurs villages et habitations, en raison notamment de l’inqualifiable
agression rwandaise.
Dans son allocution, le Président du Conseil
Economique et Social a, avant de déclarer ouverts les travaux de la session
ordinaire d’Avril 2024, rappelé encore une fois que la RDC est toujours prête
et disposée à entretenir, dans la mesure du possible, des relations d’amitié
réciproque ; que de nature, elle n’est pas une nation belliqueuse et n’a
aucune prétention territoriale sur qui que ce soit et n’aspire qu’à vivre en
paix du fruit de son travail et des ressources dont elle est bénie.
Cependant, a-t-il souligné, les Congolais ne devraient
plus faire preuve de naïveté car la paix se gagne et s’impose par la
dissuasion. Seules les forces de défense et de sécurité, à la hauteur de leur
responsabilité, leur garantiraient un avenir serein avec leurs partenaires.
Abordant les élections de décembre 2023 en RDC qui ont
permis d’offrir à la République des institutions légitimes, Jean-Pierre
KIWAKANA a, tout en appelant les uns et les autres à la prise de conscience, rappelé
aux candidats élus que la confiance renouvelée n’est pas un chèque en blanc et
que les imperfections qui ont été constatées dans ce processus devraient nous amener
à tirer des leçons pour l’avenir.
« A ceux qui auront la lourde tâche d’épauler le
Chef de l’Etat dans l’accomplissement de la conduite de la nation vers des
destinées meilleures, d’en prendre pleinement conscience afin de garantir la
survie des institutions du pays et partant, sa souveraineté, sa prospérité et
son unité », a martelé le Conseiller de la République Jean-Pierre
KIWAKANA.
Quant à la paix et la sécurité en République Démocratique
du Congo, le Président du Conseil Economique et Social a encore une fois invité
les Congolais à la prise de conscience, car estime-t-il, la paix est la mère du
développement.
« Nous
devons arrêter de continuer à cultiver le masochisme politique. Si nous n’avons
pas encore compris en face de toutes ces humiliations, frustrations, c’est que
nous sommes complices et commettons le péché de sacrifier les générations
futures », a-t-il insisté, rappelant que le « le temps n’attend pas
celui qui ne tient pas compte du temps et que nos adversaires opèrent avec le
temps et laissent très peu de marge au hasard ».
En
plus de l’aspect sécuritaire, la paix et les élections organisées récemment en
RDC, le Président du Conseil Economique et Social a abordé dans son allocution,
plusieurs autres aspects de la vie nationale tels que l’éducation, la
gouvernance, le social, l’économie, le changement climatique, …
En rapport avec l’éducation, il a estimé que celle-ci
doit entrer dans la logique de l’efficacité. Pour lui, les études devraient
déboucher sur un emploi pour justifier tous les sacrifices consentis par les
parents et par l’Etat et les écoles doivent d’abord préparer les jeunes à
exercer leur futur métier.
« Voilà pourquoi, le CES par ma voix, ne cessera
de plaider pour un système éducatif adapté tant à nos objectifs stratégiques,
qu’à notre volonté d’exister en tant que nation en puissance de développement
et à notre droit de disposer de tous les moyens pour asseoir et faire respecter
notre souveraineté », a renchérit le Conseiller de la République Jean-Pierre
KIWAKANA.
De
même, évoquant les aspects sanitaires, il a appelé le Gouvernement à réguler,
sans tarder, l’octroi des autorisations d’ouverture des facultés en médecine
aux centres d’enseignement non adaptés et les laboratoires pharmaceutiques qui
ne subissent aucun contrôle technique de rigueur avec toutes les conséquences
prévisibles sur la santé des congolais. C’est dans ce sens qu’il a dénoncé la
mise en vente sur le marché congolais des fausses boissons alcoolisées, parfois
de marque, fabriquées sur base des produits extrêmement nuisibles à la santé
humaine.
Par ailleurs, le Président du Conseil Economique et
Social n’a pas oublié d’énumérer, en plus des activités réalisées, les matières
inscrites au calendrier de la session d’avril 2024. A titre d’exemple, il a
cité parmi les matières retenues au calendrier : l’adoption formelle des
projets d’Avis au titre d’arriérés de la session d’octobre 2023, les réflexions
sur les questions d’actualité ainsi que l’examen de nouveaux projets d’Avis parmi
lesquels se trouvent ceux relatifs à l’impératif de construire l’intermédiation
financière locale pour auto-financer l’économie nationale, le Fleuve Congo
comme un atout pour le développement durable de la RDC, la protection des
consommateurs en RDC,…